jeudi 20 mai 2010

Agenda 1995 , mon journal de Classe : J'ai realise

J’ai relu mon agenda et j’ai réalisé combien la beauté est si simple. Elle est là dans chaque ligne, dans chaque mot de Valérie Georges, Valérie François, Daphné Léon, Daphné Maxis, Sergine Blain, Guerlie René, Maureen Manoly, Sylvie Latour et j’en passe. J’ai vu cette beauté naturelle de notre âme qui crachait avec amour la vérité et l’appréciation quand elle existe. J’ai vu ce geste naturel d’aider l’autre à voir ses défauts et ses qualités, d’aider l’autre à aller de l’avant. J’ai trouvé des phrases, d’adolescentes que nous étions, si pleines de vie et de philosophie, capable aujourd’hui soit 15ans plus tard de m’obliger à revoir et comprendre certaines choses.

Nous avons tous écrits dans les agendas les unes des autres à la fin de l’année scolaire, nous y avons laissé notre témoignage ou nos espoirs, nos soupirs ou notre satisfaction. Nous les avons enterré par la suite, oubliant que chaque phrase, chaque mot écrit allait avoir une conséquence dans notre vie future.

Mon agenda 1995 comprend 5 années de vie scolaire et les résumés des années avant. Je voyais défiler l’inventaire de mes défauts, même ceux que j’avais combattu et oublié. J’ai aussi ressenti toute cette énergie et cette foi de l’avenir.

En règle générale, je revois toujours mes années au collège comme les meilleurs moments avec la Queens Baz dudu, mes farouches ennuis, mes heins, mon anglais catastrophique, mes discussions avec les professeurs, les sœurs, les élèves, mes réclamations, mais aujourd’hui j’ai réalisé …

Oui j’ai réalisé combien nous étions belles dépouillées de notre hypocrisie quand notre tour vient d’écrire dans « l’agenda de la vérité ». Écrira-t-elle un mot pour se débarrasser de la demande ? Laissera-t-elle échapper son venin ou tout simplement sera-t-elle géniale pour dire les vérités avec humour ?

Aujourd’hui je relis les paragraphes de celles que je n’ai pas toujours appréciées et j’étais étonné de voir qu’elle me voulait du bien aussi.
Aujourd’hui je relis les mots de celles qui étaient effacées et j’étais étonné de voir qu’elle voulait avoir un peu de moi.]

Aujourd’hui je relis avec attention les mots de celles qui me voulaient pour amie en silence et j’ai constaté combien elles étaient fières de moi, malgré toute ma colère pas toujours mesuré.
Aujourd’hui je relis avec attention les mots des professeurs, j’étais étonné de voir quelques de leur espérance se réaliser.
Aujourd’hui, je relis les mots de celles qui m’intimidaient, et j’ai été étonné de voir qu’il n’y avait rien à craindre.
Aujourd’hui je relis avec attention, les mots de celles qui étaient mes amies. Et j’ai compris que l’amitié n’a sa valeur qu’avec celle ou celui qui a pu essuyer tes colères, tes complexes, ta fougue, tes démotivations. Aujourd’hui j’ai compris que mes amies ont joué leur carte dans ma vie actuelle.
(a suivre)

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