jeudi 19 novembre 2015

LETTRE OUVERTE AU CORE GROUPE

LETTRE OUVERTE AU CORE GROUPE

lundi 25 juin 2012

Reunion Avec Maritza Pierre- Club Orchidee

23 juin 2012,

Les Amis, jeunes du club Orchidee ont respondu a mon invitation. J'avais envi de les voir, je voulais les entendre, je voulais resserrer les liens qui nous unissaient et qui font de nous cette grande et belle famille. Orchidee pour une jeunesse qui bouge! 

Notre invitee, Maritza Medgine Pierre, nous a fait visiter son livre Tchaka. Haiti, tchaka, Notre vie. Notre belle creole. Notre quotidien cruel.

Les echanges ont pu reveler une fois de plus qu'on ne peut parler de changement veritable dans Notre pays, sans inclure la cause des jeunes. Sans les compter comme partenaire.


Nous avons clos notre belle rencontre avec ces citations de Mere Teresa
La vie est la vie Défends-la.»
«La vie est une chance, saisis-la.»
«La vie est un défi Fais-lui face.»
«La vie est un devoir Accomplis-le.»
«La vie est un combat Accepte-le.»
«La vie est une tragédie Prends-la à bras le corps.»
«La vie est beauté Admire-la.»
«La vie est mystère Perce-le.»
«La vie est tristesse Surmonte-la.»
«La vie est une béatitude Savoure-la.»
«La vie est bonheur Mérite-la. »
Mere Teresa

Orchidee, pour une jeunesse qui bouge!

I blog with BE Write

samedi 23 juin 2012

NoteBook 1 : Title 1

Dimanche 2 juin, il est 8 heureuse du soir. Je viens d'apprendre que Le transformateur du quartier a grille. Le noir est total.
Luttant contre cette chaleur atroce qui sevit a Port-au-Prince, je n'ai pas 34 idees en tete que celle de tirer ma chaise et decouvrir les mouvements des passants et des voisins. 

I blog with BE Write

dimanche 11 juillet 2010

12 Janvier 2010 – 12 Juillet 2010 : 6 mois

12 Janvier 2010 – 12 Juillet 2010 :
6 mois

6 mois depuis que la terre a tremblé
6 mois depuis que les dieux se sont révoltés
6 mois depuis qu’on a crié la fin du monde
6 mois depuis que plusieurs ont crié Jésus Jésus !
6 mois depuis que la nature nous a parlé

6 mois depuis que bon nombre de nos principes se sont révélés faux
6 mois depuis que notre société a été détruite et profondément fissurée
6 mois depuis que nous avons refait l’expérience de la solidarité
6 mois depuis que nous avons tous été frères en une fin d’après-midi
6 mois depuis la ville de Port-au-Prince est devenue « tent city »

6 mois depuis que les larmes coulent abondamment
6 depuis que l’incertitude plane
6 mois depuis nos rêves nous ont abandonné
6 mois depuis que nous sommes devenus l’ombre de nous-mêmes
6 mois depuis que nous sommes sorties sous les décombres.

6 mois et c’est comme si c’était hier
La douleur est profonde
L’avenir incertain
L’espoir est parti
Et,
Nous avons semble t-il oublié
Oublié le 12 janvier
Oublié cette longue nuit où nous étions tous impuissants
Oublié d’où nous sommes sortis
Oublié nos angoisses
Oublié que nous avons perdu les nôtres

Nous avons cette capacité de rire de notre malheur
Nous avons cette capacité de saisir les opportunités financières de nos malheurs
Et Nous avons surtout cette capacité d’aimer la vie.

Au nom de ceux qui nous ont laissé ce 12 janvier
Au nom de ceux qui nous ont légué cette terre
Au nom de l’avenir, sortons de nos tentes et refaisons cette expérience de solidarité et de fraternité pour qu’Haïti renaisse.

Girovna Brice 10 Juillet 2010

samedi 29 mai 2010

J’ai relu mon agenda et je me suis aussi questionnée

J’ai relu mon agenda et je me suis aussi questionnée sur la valeur de l’amitié, l’importance de l’amour et j’ai senti les douleurs de certaines amitiés perdues et détruites par des incompréhensions. Je n’oublierai jamais le fameux premier trio « Girou, Goune, Goule » 3G.

Agenda 1995 : mardi 31 Octobre, 3ièmeA.
Girou tu tiens vraiment à ce que j’écrive pour toi alors que tu sais tout ce que je souhaiterais te dire. Cette année, on n’a pas vraiment vécu l’une avec l’autre, malgré tout tu m’as été une aide précieuse. Sans doute tu es celle qui m’a appris la vie, la vraie. Tu m’as ouvert les yeux sur le monde et ses défauts et, je t’en serais reconnaissante. Par ta façon tu m’as appris bien de choses. Par tes conseils piqués, tu m’as montré le comment faire. Cette année je ne peux pas dire si j’ai changé ou si c’est toi, mais ça frappe aux yeux qu’il y a un vide entre nous. J’ai passé malgré tout une bonne année avec toi. J’espère que Dieu te fera don de sa sagesse et que tu en tiendras comptes. À l’année prochaine.
Sergine Blain

Je relis ce texte, je ressens et je revois encore les différents acteurs qui ont tué ce trio. Peut-être qu’aujourd’hui, si ce n’était facebook j’aurais perdu de vue cette première amitié solide de collégienne. J’avoue être toujours restée avec cet arrière goût de n’avoir pas su conserver et faire triompher notre amitié. Nous étions en train de devenir des sœurs, pour ne pas dire que nous l’étions tout simplement. Maintenant que j’écris, je ressens encore la colère qui m’habitait quand je voyais les «zineuses» (zenyèz) s’accaparaient de mon amie quand tout le monde a su qu’elle avait un copain.

C’est comment si elle était devenue à la mode et moi trop old fashion pour rester dans ce nouveau cercle d’amies. A vrai dire je ne me sentais pas trop à l’aise dans le groupe. Leur principale conversation se rapportait aux garçons et personnellement je n’ai jamais été trop abondante dans ces genres de discussion qui m’épuisait très vite.

Je préférais à ce moment m’en aller vers celles qui étaient effacées dans la classe pour les ennuyer davantage ou échanger certaines fois mon sandwich tant convoité contre « un pâté codé » du bar. Au fil du temps, dans les récréations, sur la cour le matin, je cherchais un autre groupe pour passer des 5 à 10mns minutes avant que la cloche ne sonne. Je me souviens même que c’est à ce moment que j’ai repris mes relations avec mes anciennes camarades de la douzième qui étaient dans l’autre 3ième : Claudia Labissière, Julie Bordes et Daphney Jean-François.

Même si je retrouvais uniquement mes anciennes amies pendant la récréation, cela me faisait grand plaisir.

Daphney et moi, nous nous retrouvions pour le pop corn au fromage, fromage que son père lui donnait régulièrement. Claudia, Julie, moi et certaines fois en compagnie de Daphney Léon et Emmanuelle Graham, nous savourons nos sandwichs ou le pâté codé de la sœur. Seulement à la sonnerie je rejoignais les rangs de ma salle. Et là c’était le comble. Darlène Jean-Baptiste, Ednard Saint-Hilaire, Rodney Françoise Cayemite, … me traitaient souvent de tous les noms pour non seulement avoir des amies dans la classe concurrente mais aussi pour passer du temps en B tandis que nous étions en A.

Mais je m’en foutais royalement car j’avais déjà compris que tous nos amis sont importants et jouent leur partition dans nos vies. Et la vie scolaire dégage cette magie, celle de pouvoir reprendre nos relations là où elles se sont arrêtées, sans idée préconçue, avec naturel et spontanéité. Un devoir, un problème de mathématiques, un changement de classe, une modification dans le programme scolaire, une absence de professeurs, ….. t’obligent à être avec celle que tu apprécies ou celle que tu pourrais ne pas aimer. Et concernant cette dernière, on s’étonne par la suite de l’avoir dans son estime. (Ce qui me rappelle ma regrettée camarade Sylvie Latour).

Je revois encore très clairement le nouveau petit groupe qui m’a ravit mes deux meilleures amies parce que je n’étais pas qualifiée. Je sentais qu’elles étaient en train de corrompre ce qui ne l’était pas, et dès fois, aussi têtue que je l’étais, je n’hésitais pas à interrompre leur conversation pour dire ma façon de penser même si elles me rejetaient en bloc après. Je me souviens comme hier le texte « Désir de Liberté » de Sergine. Ce texte écrit dans la flamme et le désir de vivre.

Cette année était celle de tous les zens, les koutlang comme ont dit et les hypocrisies. Il y avait cette histoire qui circulait sur cette fille qui a appelé le copain de Sergine pour lui déclarer sa flamme. Et il fallait voir les regards, les expressions, les rires qui fusaient de partout et le venin qui était craché subtilement. J’étais davantage contrariée quand Sergine n’a pu monter avec nous en classe supérieure. Une année douloureuse pour quelques unes, la fin de plusieurs amitiés et l’espérance de nouvelles.

vendredi 28 mai 2010

Suite Agenda 1995, J'ai pris plaisir a relire mon journal de classe

J’ai pris plaisir à relire les 5 pages de Valérie que je reproduirai ci-dessus. Pour « ce journal », comme elle le craignait, je remercie le ciel que de telles paroles furent écrites pour moi comme une prédilection et attention. Aujourd’hui encore chaque mot m’oblige à m’analyser, m’évaluer et à continuer à devenir une femme EMPOSIB.

Agenda 1995 : Mercredi 29 Novembre. Rhéto C.
« Valérie est dans l’Air »
Nana
Mwen kouche sou kabann mwen nan lanp, map li yon dal bagay de seri de elèv EMPOSIB kap di ou tu es cool, sympa, intelligente, généreuse et pi anpil pawòl tafia. Gade Girou, yon sèl moun pou ou koute se mwen et je vais mettre dans ton wèl.

Nimewo 1
Girovna Brice, tu es une fille qui a beaucoup de « Mind » et beaucoup d’idées. Un conseil mete yo sou papye et réalise-les. Pa cho na kòm pou mwen reyalize yo parce que je sais que toi tu en es capable aussi parce que mwen paka tande lè nap dim bagay sa yo. Rezignen ou, fè yon jan.

Nimewo 2
Tu dois apprendre à te contrôler. Pi devan mwen wè yo tap di ou ou twò vag, ou twò nonchalante Ok. Très bien. Et maintenant de bagay sa yo pa la menm ankò, sak fè vire tounen ou ap fè kolè. Se sak pa bon an wi, fòk ou fè équilibre thermique bagay sa yo. Yon lè ou vag et lòt lè ou fè yon jan. Pran mitan paske gen de moun, de bagay ki pa metire ou fè kolè pou yo .

Nimewo 3
Tu dois apprendre à ménager les gens parce qu’ils ont des sentiments et que pour certains la vie n’est pas toujours tel qu’ils le voudraient et qu’ils doivent agir différemment considérant plusieurs facteurs ou avoir une autre conception des choses de la vie. Nous sommes toutes égales mais en même temps nous ne le sommes pas. Prends en considération.

Nimewo 4.
Girou, ou pa fò nan anglais. Prononciation w pa bon epi ou ap jourem pou sa, men saw vlem fè. Mwen paka vire bouch mwen lanvè kan menm. Se ou ki pou fè efò.

Maintenant passons à autre chose, les 19 « Essential Qualities » à travailler ki ap fè di « pou yon fanm bon konsa fòk li EMPOSIB.

Bon Nana mwen komanse bouke la a. Sincèrement Nana tu es une fille bien, tous les sympa, cool, gentille et intelligente c’est vrai mais sage j’en doute. Mais y a aussi tes sentiments intérieurs que tu dois extériorisés. Comme ta sensibilité que tu caches au plus profond de toi. Tu comptes beaucoup pour nous tu sais, car tu es beaucoup plus qu’une amie et beaucoup moins qu’un amour, tu as des rêves des tas (suite 5 Mars 1996) alors fais tout ton possible pour les concrétiser.
Et puis lan mèd tande, mwen te anvi diw li longtemps, mwen pot ko jwenn occasion an au moins sa ap rete.
Les souhaits traditionnels je te les choute, tu les rattraperas dans le vent
Bonne et heureuse vie, le meilleur reste à venir
Valérie Georges

J’ai relu donc les qualités essentielles pour être une femme EMPOSIB et j’ai réalisé que je n’ai jamais fait l’effort de les cultiver quoique Valérie ait attaché la feuille dans l’agenda (voir annexe). Il faudrait bien qu’un jour je me décide à travailler certains points.

Aujourd’hui encore, il y a tellement de vrai dans ces lignes c’était comme si j’étais encore dans la salle de la Rhéto C EMPOSIB comme nous l’avions dénommée à cette époque 1998.

EMPOSIB nous l’étions, c’est pourquoi nous l’avions écrit avec M au lieu de N, pour être davantage impossible. Je relis avec un sourire de satisfaction la note de Monsieur Alain Julsaint, notre professeur de littéraire Haitienne.
Agenda 1995 : vendredi 8 septembre
Je t’apprécie, Je n’aime pas ta classe,
Elle n’est pas sage
Alain Julsaint

Monsieur Julsaint, notre cher professeur qui achevait toujours ces cours automatiquement à la sonnerie par cette phrase : « Ici s’achève le cours de littérature haïtienne à la classe de 3ième A. c’était Alain. Une ptit bye bye de feux et de lumière les filles ». Et on riait ainsi chaque mardi et chaque fois qu’on rencontrait Mseu Alain ou qu’on le voyait marcher sur la cour.

Nous étions un parfait paradoxe, un danger comme le disait les sœurs, mais on étonnait plus d’un à l’école de par notre performance et notre foi chrétienne sur en Rhéto (du à l’examen du Baccalauréat qui sait). Dans nos temps libres on priait ou on travaillait ensemble les matières de base. Certaines élèves se retiraient pour essayer vainement de retenir les leçons de biologie pour la récitation hebdomadaire de Monsieur Richard Emeran.

Je me souviens comme si c’était hier Daphné Maxis, debout, bien droite, disant fièrement à Monsieur Emeran : «Monsieur, vous pouvez mettre zéro». Contrarié par autant d’impertinence (c’est un mot que les professeurs âgés et les sœurs aimaient bien utiliser) demande à Daphné de quitter la classe.

Maxis, voici une fille que je n’oublierai jamais. Tennis, Basket, Happy Happen. Nous sommes liées par la langue anglaise, les sandwichs, ses colères, les zins, que dis-je, les constats ... Daphné faisait partie de ces filles qui n’hésitaient pas à dire la vérité comme elle le sent même si après elle devait en pleurer. Ses manières, son style et son tempérament procuraient à ces amies une certaine sécurité. Les autres la craignaient un peu car on ne devinait jamais ses réactions. Daphné dessinait beaucoup des vêtements surtout quand elle ne pouvait sécher un cours.


(a suivre)