jeudi 24 septembre 2009

Je dis Non à la délinquance - Discours a Toastmaster

Madame l’animateur du jour, distinguées invités, chers concurrents, Membres du jury.

Quand les organisateurs m’ont appelé pour confirmer ma candidature à ce concours, je me suis dis, et pourquoi pas.
Quand, maintenant, je devais me trouver un thème, je me suis alors dit, mon dieu, quel mal j’ai fait. Un peu dépassée quand finalement, une petite voix intérieure me siffla : « Girovna, laisse parler ton cœur ». Ainsi donc, mon cœur déchirant veut vous entretenir aujourd’hui sur la délinquance juvénile.

L’exposé qui va suivre se basera surtout sur les causes de la délinquance et voir comment y faire face. Pour cela faire j’utiliserai des exemples.

J’ai rencontré Didi le 3 Mai 2008, lors de l’ouverture du Club des Jeunes Orchidée. Son oncle m’a demandé de lui accorder une attention spéciale. Il vivait aux Etats-unis jusqu'à ce que sa mère le refoule sur le sol haïtien en juillet 2007. Didi a été tout simplement déporté et il est dans la catégorie nommé délinquant.

Le contact s’est vite installé. Avec Fierté il me racontait qu’il était aux Etats-Unis « un receller ». Chez nous on peut dit un brasseur malhonnête. Pour répéter ces propres mots, il me confia : « hey nana, mwen se yon receler, mwen pa fe anyen dwat, depi yon neg bezwen vann yon bagay, pase kek machandiz mwen fèl e yo peyem kob mwen » . L’ayant vu un jour avec un mouchoir rouge du genre Barikad Crew dans les poches, je l’ai intercepté pour lui dire que je désapprouvais sa tenue. Et, encore il m’expliquait qu’il faisait partie d’un des plus cruels Gang aux Etats-Unis nommée Blood. N’oubliez pas, Didi a 15 ans.

Lundi dernier sur les ondes de la radio métropole plus précisément dans le journal du soir, j’ai écouté l’appel du directeur du Lycée Daniel Fignole sis à Delmas 2 aux autorités du pays. Les Jeunes écoliers venaient en classe avec couteaux, armes à feu, marijuana, etc… Ils n’hésitaient pas à transformé la cours de récréation en un véritable champ de bataille et de manifestation.

Ce matin, j’ai rencontré ce jeune à Delmas qui devant mon refus de le laisser essuyer ma voiture me lança son regard le plus aigri en me disant : Ou menm ou pa janm vle sevi, mwen konnen yo ka sevi ou tou.

Des Didi, des écoliers du lycée Daniel Fignolé, ce garçon des rues, sont pris en exemple parmi des milliers voir des millions. Et vraiment, Il nous fait être en alerte car plus de soixante 60% de la société haïtienne est jeune et il se fout des lois.

Effectivement, il se fout des lois. Il cherche plus que les lois.

Didi m’a confié que sa mère n’était jamais présent à la maison, entre ses 2 jobs à peine si elle remarquait son absence dans la maison.

Un jeune du lycée Daniel Fignolé a avoué qu’ils n’ont pas d’autres issus que se rebeller et imposer leur respect. Dans l’école, les professeurs et directeur ne les aiment pas non plus.

Un autre garçon des rues m’a expliqué que s’il n’apportait pas de l’argent là ou il est hébergé pour la nuit, le chef le battra à mort et le mettra à la porte.

Tel qu’ici présenté, il faut certes chercher les bonnes lois pour réglementer les jeunes, mais le plus important définir la jeunesse que nous voulons pour ce pays. Des Chimères, des Cocorates, des opportunistes. Quel Haïtien de demain construisons-nous ?

Et pour répondre à ces questions, il faut en tout premier lieu touché la plaie du Droit. La démission des parents et la disparité de la Famille.

Imaginez, un instant où chacun, chaque parent est conscient de son devoir, se fait l’ami de son enfant. Imaginez, un monde où la violence n’existe pas dans la famille. Imaginez un monde où le Respect Prime. Imaginez. Imaginez un monde où les jeunes fuient toute forme de facilité, où ils savent que seul importe la Beauté de l’Esprit.

Imaginez…

Je dis Non à la délinquance.

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